Galerie de photos
Le Baigne-chat
Petit ruisseau qui traverse notre commune
D'UNE RIVE A L'AUTRE
De bien loin je serpente à travers la campagne,
Après avoir franchi les bosquets alentours.
J'invite dans mes eaux celles de mes compagnes
Pour me faire plus belle et augmenter mon cours.
Pourtant je ne suis pas une grande rivière,
Mais j'ai un caractère et du tempérament.
J'aime vagabonder dans le flot de lumière
Ou m'étirer,sous les étoiles,simplement.
Il m'arrive souvent de me rendre invisible
Tel un tour de magie à la saison d'été ;
A ma source tarie je deviens accessible
Au promeneur tranquille errant à mes côtés.
Ne vous méprenez pas, j'ai parfois des colères
Et je sors de mon lit pour m'étendre partout.
Ce n'est pas très fréquent et jamais trop sévère,
Sans doute que cela est un de mes atouts !
Mon nom est LA PALU. Ici, dans mon village,
Je suis le « BAIGNE-CHAT », surnom évocateur.
Il chante au creux de l'onde, griffe un peu mon image,
Il ne me déplaît point et le garde en mon cœur
Pour l'emporter ailleurs vers d'autres paysages.
Ma route se poursuit jusqu'aux rives du CLAIN,
C'est là que j'accomplis mon ultime voyage
En épousant ses eaux. Ainsi va mon destin.
- Monique PERROCHE
LA FONTAINE DU BAIGNE CHAT
(VOUZAILLES - CHAMPIGNY LE SEC)
Le Baigne-Chat, petit ruisseau dont le lit est à sec les trois quarts de l'année, prend sa source dans un vallon boisé, à la limite des communes de Vouzailles et de Champigny le sec. Remontant vers le nord, il contourne la Rondelle et longe le bourg de Champigny. Peu après, il change de nom et devient la Liaigre.
La Fontaine qui l'alimente n'est plus, en cet été 1976 qu'un vaste trou, profond et vaseux, dans lequel tentent malgré tout de survivre quelques malheureux pieds de cresson. Autrefois la source coulait toute l'année, et les laveuses s'y donnaient rendez-vous, car il y avait même un lavoir.
Une légende qui ressemble étrangement à celle de la fontaine de Ringère est bien connue dans les villages environnants. Certaines personnes ont vu une belle dame blanche rôdant près de la source et des paysans attardés, qui passaient par-là à la nuit tombante, ont entendu des coups de battoir. Une nuit particulièrement sombre, une calèche circulant sur le chemin longeant la fausse disparue avec ses occupants dans les profondeurs du gouffre. On ne les revit jamais.
De vieilles femmes disent encore aujourd'hui que, par les nuits sans lune, des chuchotements se font entendre. Ce sont des Esprits ou l'âme des disparus qui reviendrait pour implorer les vivants.
"les chemins de l'errance"
Reportage photographique en Ukraine, pendant la guerre, d'un jeune habitant de Champigny.
"les chemins
de l'errance" est mon premier projet de photographie argentique à
tendance documentaire. Il a été fait pendant les premiers mois de la guerre en
Ukraine. Il est composé de 5 parties. Les deux premières portent sur l'exode que j'ai suivi
en Pologne, en Hongrie, en Roumanie, en Moldavie, mais aussi en Ukraine. Les trois autres sur les stigmates de la guerre sur le
sol ukrainien (Lviv, Kyiv, Tchernihiv, Kharkiv, mais aussi Boutcha, Borodyanka,
Hostomel, Irpin, et d'autres encore). À la toute fin, vous verrez dans quelles
conditions j'ai vécu pendant une bonne partie de ce périple (dans une 206
aménagée en janvier dernier). Dans ce projet, j'ai tenté de dire à ma manière ce
monde en guerre qui se délite au rythme des bombardements et des vies qui
disparaissent, en empruntant une autre écriture que celle du photojournalisme
habituel. Ce que vous voyez représente 7 mois de travail. Tous
les développements et les tirages ont été réalisés par mes soins dans le
sous-sol de mes grands-parents où j'ai progressivement installé mon labo depuis
le premier confinement. Je veux au passage les remercier d'avoir mis à ma
disposition cet espace. Sans eux, ce projet n'aurait pas été possible. Un grand
merci également à Sophie et André Curmi pour le don de la table lumineuse avec
laquelle je peux travailler confortablement maintenant. Et puisque j'en viens aux remerciements, mille mercis
à Octave Curmi pour m'avoir accueilli en Hongrie, et avoir rendu ce projet
réalisable plus sereinement. Et enfin merci beaucoup à mes parents qui doivent
me supporter depuis mon retour d'Irlande, sans quoi ce projet n'aurait pas non
plus pu se faire. Je reviendrai peut-être sur les anecdotes qui ont
parsemé ce voyage. N'étant pas photojournaliste, et ne travaillant pas pour la
presse, tout n'a pas été simple pour prendre des photos en Ukraine. Mais pour
l'heure j'espère seulement que ces photos vous parleront
Bastien REAU